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  • Thierry

Des infirmières de l'école de la Source à Lapu - 5

Après une nuit bien fraîche (il a gelé...) on démarre la journée sur une discussion avec Ganesh sur l'esthétique du village et les choix qu'ils doivent faire pour attirer les touristes: mélanger modernité et tradition, un look ancien mais une fonctionnalité modernisée (eau, confort des chambres, électricité).

On parle aussi de Maila et de ses travaux, moderne car bétonné mais moins beau que chez Utiras qui a construit en bois.

Fanny, Jeanne, Caroline et Bipana dans la cuisine du loge


Discussion aussi sur le projet de mur au sud de la place du village, qui est prévu au budget du projet "passage de ravine" mais qui à mon goût doit être beau et pas juste en barbelé. Il est à l'entrée du village, borde la place et la mairie, et doit donner le ton d'un village soigné. Le bas du village (près de chez l'oncle Pipal) a d'ailleurs plusieurs chemins et une placette pavées avec une fontaine, qui donne une belle image.

Réception à l'école

On aura jamais eu une telle profusion de présentations. Hormis les interminables discours que l'on ne comprend bien sûr que par quelques mots et les bribes de traduction par Ganesh, nous avons eu plusieurs danses (env.7), des chants et deux pièces de théâtre qui illustrent des thèmes importants: une première sur l'importance de l'hygiène, avec un enfant qui tombe malade, se fait traiter sans succès par un shaman puis avec succès par un médecin, puis qui apprend à se laver les mains avant de manger; une deuxième sur la prévention de la déforestation. C'est à la base une idée de Ganesh qui leur a suggéré il y a trois semaines... c'est brillant...

Tout le monde semble heureux du travail de notre Association. Même Mitra Sunar (ancien chef du village, maoïste, et actuellement président du comité de l'école) qui était au début de notre action assez fermé et sévère. Cette fois il nous a accueillis chaleureusement et il a même accompagné le chant de deux de ses enfants au tambourin, chant qui vantait les actions de l'association Maili dans le village.

La cérémonie a duré 3h30 et on a même eu droit à un grand panneau avec le nom de l'Association...

En quittant la cour, je fais un petit cours sur l'utilisation de l'aérosol de Ventolin à une vielle en dyspnée... que j'avais vu sprayer la nature plutôt que ses bronches... ;-)

Réunion comité de l'école

A la suite de la cérémonie, nous avons eu droit à une petite réception thé et biscuits avec le comité de l'école: directeur, profs, Mitra, les infirmières et quelques villageois.


Premier sujet abordé est une demande de crédit pour un ou deux profs. Salaire évoqué: 25'000 NPR /mois pour des deux. La prof d'anglais est maintenant payée par le gouvernement, ce qui est un succès de notre investissement des 2 dernières années. Je note et remonterai au comité. Je précise aussi que le montant prélevé auprès des parents (500NPR /mois /maison) ne doit pas être remplacé par un financement de notre part mais que nous pourrions participer pour compléter.

Deuxième sujet: l'internat.

Je propose 3 thèmes pour évaluer le projet:

  1. le nombre d'enfants

  2. le terrain

  3. le type de projet

Il ressort vite que les 30 élèves évoqués jusqu'ici seraient plutôt 50. Le nombre dépend de la qualité de l'école qui dépend de la qualité des bâtiments et du matériel scolaire. La qualité va clairement s'améliorer. Good Neighbors ont évoqués une fin des travaux pour avant la mousson (5 mois). Comme dit plus haut le chantier de l'école financée par le gouvernement est à l'arrêt.

Si l'école est bien, cela fera un appel d'air. Mais le raisonnement est le même pour l'internat. Si les villages avoisinants savent que l'internat est bien, ils enverront plus d'élèves ce qui générera de l'argent et améliorera la qualité des fournitures. C'est un cercle vertueux.

Je leur dis que je préfère un projet de qualité en plusieurs étapes qu'un mauvais projet qu'on devra reprendre ou refaire dans quelques années.


Pour le terrain, j'expose aussi mon point de vue. Le terrain le plus proche, qui est plat, surmonté d'un rocher qui garantit la stabilité du terrain et qui plus est proche de la route, est le plus difficile à obtenir: il appartient à 3 familles et sera plus cher que les autres. Je leur exprime que si il est le double du prix, c'est peut-être justifié. Par ailleurs j'ai déjà discuté avec un des proprios pour lui dire que son terrain serait vraiment un bien fait pour l'école.


Un internat idéal aurait donc:

  • une capacité d'accueil de 50 enfants

  • des chambres à 6 lits (plus, c'est de plus en plus bruyant)

  • toilettes, de quoi se laver

  • séparation garçons-filles au moins pour les toilettes

  • coin cuisine

  • j'imagine aussi un couchage pour un surveillant ??


Peut-être que le budget va exploser mais si l'Ecole Haut-Lac fournit de l'ordre de 25k et que Maili double la mise, on aura certainement de quoi démarrer un beau projet.

En tout cas, le village nous fait confiance et a été un peu échaudé par l'expérience Good Neighbors même si c'est sur la bonne voie maintenant...


Une troisième demande est mise sur la table: pour avoir du réseau et des ordi fonctionnels, il faudrait de l'électricité la journée. Or l'usine hydro-électrique doit être arrêtée quelques heures par jour et le village a choisi que ce soit la journée. L'employé en charge va la couper vers 8h puis va aux champs et la rallume le soir dès 16h. De toute façon le réseau hydro-électrique est fragile: pendant la mousson il y a trop de débit et pendant la saison sèche, les orages font régulièrement griller les circuits. Idéalement à l'école il faudrait une alimentation solaire. Mais le directeur admet que la priorité devrait être donnée à l'internat.


Au retour, soupe, puis feu très personnel des filles... ;-) , qui a été un cuisant échec car plein de femmes sont venues les aider !!

Ensuite petite séance de whattsapp/mail au dispensaire car le réseau fonctionnait enfin !

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